Mon bébé ne dort pas
Réveils nocturnes, siestes écourtées, pleurs pendant la nuit… De nombreux parents cherchent à comprendre pourquoi leur bébé ne dort toujours pas, malgré tous leurs efforts. Et si on arrêtait de chercher une solution rapide pour enfin comprendre le rythme de sommeil du nourrisson? Car chaque bébé est unique, avec ses propres besoins en sommeil, ses cycles, ses émotions…et son horloge interne encore en rodage.
Le sommeil du bébé est encore immature
Avant 6 mois, le sommeil des nourrissons est très différent de celui des adultes. Il est composé principalement de sommeil lent léger et de sommeil paradoxal, sans structure stable. Votre bébé peut donc se réveiller facilement entre 2 cycles.
➡️ Ce sommeil morcelé est physiologique. il permet au cerveau de se développer et à l’enfant de répondre à ses besoins de base ( manger, être rassuré, éliminer).
🧠 Le saviez-vous ? le sommeil de bébé évolue par phases de maturation cérébrale. C’est pour cela qu’il faut parfois attendre plusieurs semaines ou mois avant qu’il « fasse ses nuits ».
Le jour et la nuit : une distinction pas encore acquise
L’horloge biologique des tout-petits se met en place progressivement. Pendant les premières semaines de vie, bébé ne distingue pas encore le rythme jour/nuit, ce qui explique les réveils fréquents…même à minuit ou toutes les heures.
✅ Astuce : Adoptez une routine différenciée pour l’aider à faire la différence entre le jour et la nuit ( lumière douce la nuit, lumière naturelle et bruits de fond le jour).
Les pics de croissance et les apprentissages perturbent la nuit
Entre 3, 6, 9 mois ( et plus parfois!), votre bébé traverse ce qu’on appelle les « wonder weeks ». Ces périodes correspondent à des sauts de développement ( psychomoteur, cognitif, émotionnel) qui peuvent perturber le sommeil.
➡️ Résultat : Il se réveille plus souvent, bouge beaucoup dans son lit ou cherche à vous appeler pour être rassuré.
Le manque de sommeil entraîne…un manque de sommeil
Paradoxalement, un bébé trop fatigué aura plus de mal à dormir. On parle alors de dette de sommeil. Lorsqu’il est couché trop tard ou qu’il a sauté une sieste, son corps libère du cortisol, une hormone qui réveille au lieu d’endormir.
📌 Observez les signes de somnolence : bâillements, frottement des yeux, agitation. Ne tardez pas à le coucher dès ces premiers signaux.
Le rituel du coucher : Un allié précieux
Un rituel stable, répété chaque soir à la même heure, aide votre enfant à entrer progressivement dans le sommeil. Ce moment doit durer entre 15 et 30 minutes maximum et inclure des gestes simples : bain, câlin, massage, berceuse, doudou…
💤 Ce repère l’aide à produire de la mélatonine, l’hormone du sommeil et à aller au lit plus sereinement.
L’environnement du sommeil : un facteur souvent négligé
Un sommeil réparateur nécessite un environnement calme, sans lumière bleue, à température stable ( 18-20 degré). Trop d’objets ou de stimulations ( mobiles, jouets lumineux, bruit) peuvent provoquer un sommeil agité ou interrompre un cycle.
📌 Pensez à une chambre épurée, un lit confortable et pourquoi pas une veilleuse douce si votre enfant pleure la nuit.
La proximité affective, ce besoin fondamental
Le bébé a un besoin vital de sécurité. Il ne peut pas encore s’endormir seul sans avoir d’abord ressenti la présence rassurante de ses parents. C’est pourquoi il peut vouloir se rendormir dans les bras ou pleurer s’il est laissé seul.
💭 Non le porter ou le rassurer n’en fait pas un « capricieux ». Cela renforce sa confiance, essentielle pour trouver le sommeil en autonomie plus tard.
Et si c’était votre propre stress ?
Le sommeil du bébé est en résonance avec l’état émotionnel du parent. Si vous êtes épuisé, anxieux ou stressé, votre bébé le ressent. Cela peut affecter la qualité de son sommeil.
Le sommeil n’est donc pas qu’une mécanique biologique : il reflète aussi l’environnement affectif dans lequel grandit l’enfant. Le stress, les tensions émotionnelles vécues pendant la grossesse ou au quotidien peuvent influencer son endormissement. 👉 Catherine Gueguen, pédiatre spécialisée en neurosciences affectives, explique avec justesse comment le sommeil du bébé est souvent le miroir de ce qu’il vit intérieurement.
👂Une phrase douce et posée comme : « Maman ou papa est stressé ce soir mais tu n’es pas responsable de cela. Je suis là, je t’écoute, tu es en sécurité, tu peux dormir maintenant. » apaise plus qu’on ne l’imagine.
Chaque enfant a son rythme et une histoire unique
Les difficultés de sommeil peuvent être aussi l’expression d’une naissance douloureuse ou encore certaines émotions vécues in utero. Le sommeil devient alors un moment de vulnérabilité où le corps relâche ce qu’il n’a pas pu dire autrement.
En séance, à travers une approche corporelle et émotionnelle, il est possible d’accueillir ces mémoires, d’en libérer les tensions, et de redonner à votre enfant un espace de sécurité intérieure.
🌙 Gardez confiance! Avec patience, écoute et bienveillance, votre enfant trouvera son rythme…et vous aussi.
